Dans
le genre provoc, ils avaient mis le paquet ! A l'heure
même où la Grande-Bretagne s'apprêtait
à subir le cauchemar punk, une formation menée
par un bassiste des plus ambitieux, répondant au
sobriquet de Sting, allait s'imposer au-delà de
la rebellion généralisée, en adoptant
un nom qui résonnerait comme une insulte. Copeland's
Police, Cop's Police, Cops & Police, puis finalement
Police, alors que la seule évocation de l'autorité
suffisait à déclencher une émeute
dans les rangs de la jeunesse. Dans cette mesure, le choix
du nom constituait une marque de punkitude qui valait
bien tous les "Fuck" d'alors. Pourtant, ceux
de Police étaient complètement étrangers
au mouvement punk. En témoignent leurs origines,
comme leur éducation et leur parcours musical.
A bien y regarder, Sting (alias Gordon Matthew Summer),
Stewart Armstrong Copeland et Andy Summers (alias Andrew
Somers) étaient trop propres sur eux, trop polis
et trop instruits pour se contenter de donner dans le
riff sauvage et la mélodie déliquescente.
Ce
qui, en particulier, distingue Police des autres formations
de la même génération, c'est l'indéfectible
ambition de leur leader et bassiste Sting, lequel avait,
lors de son adolescence, toutes les raisons de vouloir
s'arracher à son milieu. Quant à Stewart
Copeland, fils d'un spécialiste de l'espionnage,
autrement plus privilégié, il a joui très
tôt d'une liberté qui aura favorisé
son épanouissement musical. Enfin, Andy Summers,
plus âgé de dix ans que ses partenaires.
allait pour sa part trouver, dans la formule du trio,
l'occasion d'échapper à son rôle habituel
de cinquième roue du carrosse. Essayant un temps
de s'affranchir de l'étiquette de musiciens cérébraux,
versés dans la technique, les membres de Police
commencèrent par se présenter comme punks,
proposant notamment des titres du genre " To Fuck
I Want ". Mais, dans la bouche de ces musicos si
propres sur eux, la fuckitude affichée sonnait
faux... Au gré de ses périgrinations, le
trio allait trouver ses marques, renonçant à
un créneau qui ne leur correspondait pas pour un
sou et inventer un son instantanément reconnaissable,
à travers une musique mêlant allègrement
le rock, le reggae, le punk et la pop.
Gordon
Summer est un adolescent mal dans sa peau. Affublé
d'un sobriquet qui fait allusion à sa taille ("Lunch",
un des personnages de la famille Addams), le futur bassiste
de Police vit sans doute ses années les plus difficiles
au collège de Saint Cuthhert Grammar, non loin
de Newcastle. En plus d'une éducation parentale
des plus rigoristes, Gordon se coltine des profs réactionnaires
qui font passer leurs théories à coup de
bâtons. Parallèlement, Gordon finit par se
retrouver complètement isolé, ses copains
de l'extérieur lui jetant des regards méprisants.
Bien qu'il ait des prédispositions pour la littérature,
Gordon n'en a pas, en tout cas, pour la discipline bête
et méchante. C'est ainsi que dès le premier
jour de classe, il jettera son uniforme et que, plus tard,
il affichera un sens de la répartie qui en déconcertera
plus d'un, parmi ses profs. Dans ces conditions, seul
le rock'n'roll peut arracher le frêle Gordon à
cette vie de rigueur. D'abord guitariste, puis bassiste,
il va ainsi découvrir Elvis Presley dune part,
et le classique d'autre part (sa mère l'imagine
déjà en virtuose), puis les Beatles, et
enfin Thelonious Monk et Miles Davis, à l'âge
de treize ans. Dans le même temps, Gordon s'intéresse
de près aux productions Tamla Motown. En somme,
c'est un précoce, tant en littérature (Kerrouac
et Joyce) qu'en musique. Lorsque sa mère, dépitée,
a le mauvais goût de briser sa guitare, Gordon sait
à cet instant qu'il va se démerder pour
échapper à la condition de ses parents.
Au gré de ses rencontres, le jeune bassiste va
donc reprendre méticuleusement tous les morceaux
qu'il entend, acquerrant une maîtrise qui lui vaudra
bientôt d'être intégré à
des formations expérimentées telles les
Phoenix et le Newcastle Big Band, puis Last Exit. En outre,
il s'affranchira de son image d'adolescent frêle
en devenant champion d'Angleterre junior du 100 mètres.
Quand, en janvier 1977, le désormais surnommé
Sting rencontre Stewart Copeland, il n'est guère
épaté. Néanmoins, le dynamisme et
la personnalité volontaire de celui-ci collent
parfaitement avec son ambition. Seule ombre au tableau,
le guitariste Henri Padovani, éperdument dévoué
à la punk, ne semble pas avoir les talents de ses
deux partenaires. Pourtant, il faut faire avec. Conscient
de l'émergence du courant punk, le trio, qui n'est
baptisé Police, donne dans le rock agressif, mais
les débuts de Police, alors étiqueté
"punks", sont marqués par la galère.
Lorsque le guitariste Andy Summers, bien plus expérimenté
(Deep Purple, Mike Olfield, Zoot Money) rejoint la formation
il apparait comme l'homme providentiel. Affichant une
culture musicale complète ainsi qu'une maîtrise
technique impressionnante, il ne tarde à faire
ombrage au guitariste original Henri Padovani, lequel
quitte finalement le groupe au cours de l'été
1977. Un temps quatuor, le trio Police entrevoit des jours
meilleurs, depuis l'arrivée d'un gratteux compétent
que Stewart et Sting ont réussi à impressionner
avec Nuclear Waste. Rien, alors, ne peut plus faire obstacle
à leur ambition, si ce n'est leur individualisme
prononcé.
Un
nom original, une formule idéale et une détermination
peu banale cependant, ne suffisent pas à lancer
Police sur les rails d'une notoriété instantanée.
Sting et consorts se heurtent ainsi aux aléas du
business et à des managers qui, après leur
avoir promis la lune, s'évaporent dans la nature,
sans rien leur apporter de concret. Autant dire que l'envol
est laborieux et émaillé de tensions, d'autant
plus que Sting, désormais marié à
une actrice et jeune papa, a des bouches à nourrir.
C'est le frère dc Stewart Copeland, Miles, manager
de son état, qui permet au groupe d'enregistrer
son premier disque, au studio Surrey Sound, sous la férule
de Nigel Grey. Les événements vont alors
se précipiter ! L'agent de la femme de Sting les
propose pour une pub (les Chewing-gums Wrigley), à
l'occasion de laquelle Sting et ses partenaires se font
teindre les cheveux en blond platine. Ça en jette
! Cette fois, le trio se distingue par son look "belles
gueules-blonds platine". Dans le même temps,
Sting apparaît dans d'autres pubs branchées
(les jeans Brutus et le dernier modèle de chez
Triumph). Ainsi, ils se font connaître à
travers leur look, mais ils réussissent surtout
à remplir les caisses, en attendant Dame Fortune.
L'enregistrement terminé, Miles, emballé
par le titre "Roxanne" s'empresse de démarcher
auprès de A&M, qui signe Police pour un single.
Miles Copeland devient du même coup leur manager
attitré. Malheureusement, Police ne tarde pas à
être considéré comme un groupe en
marge du courant d'alors : bien moins punks que leurs
contemporains, ils le sont cependant trop pour prétendre
passer sur les ondes radio. Paru en avril 1978, "
Roxanne " passe quasiment inaperçu, tandis
que le trio se produit, à la surprise générale,
en compagnie d'un groupe de reggae promis à un
bel avenir, en l'occurrence Steel Pulse. Par la suite,
Eberhard Schoener, qui leur a déjà prêté
main forte, leur propose de participer à une tournée
qui durera trois semaines et leur permettra de gonfler
leur tirelire. Lorsque le second single, "Can't Stand
Losing You", paraît au cours de l'été,
Police fait encore scandale. Les radios ne sont pas prêtes
à passer un titre qui traite du suicide et le trio
de s'enfoncer dans sa punkitude alternative ! Malgré
tout, le single atteint une place honorable, alors que
Sting commence sa carrière d'acteur, dans le film
des Who, intitulé "Quadrophenia". A l'automne,
Miles Copeland leur dégote une tournée des
clubs américains sur la Côte Est, à
peu de frais, A&M assurant la promotion du groupe.
En dépit de concerts parfois miteux, devant deux
ou trois pelés, la tournée s'avère
être providentielle car un DJ influent commence
à passer "Roxanne", qui devient en quelques
jours l'un des plus gros succès du moment, sur
la Côte Est. Dès lors, Police est en marche
pour la gloire...
"Outlandos
d'Amour", premier opus du trio, paraît en novembre,
mariant punk, rock et reggae. Police donne le ton : c'est
sobre et c'est dynamique ! Les concerts européens
qui suivent confirment Police comme une formation énergique,
particulièrement à son aise, quand il s'agit
d'improviser. Au diable l'étiquette punk ! Désormais,
le trio est reconnu pour ses talents musicaux, son homogénéité
et surtout son goût du métissage. Au début
de l'année 1979, Police entame l'enregistrement
du second album au Surrey Sound, avant de s'embarquer
pour une tournée triomphale aux Etats-Unis. Pendant
ce temps, en Grande-Bretagne, leurs disques ne cessent
de grimper dans les hits, au point qu'à leur retour,
ils sont quasiment passés au rang de super-groupe.
Leur ascension est d'autant plus remarquée que
Sting obtient tin succès honorable à travers
son apparition dans "Quadrophenia", puis "Radio
On". Au demeurant, ces rôles de rebelle pur
et dur, qu'il joue le plus naturellement du monde, lui
valent bientôt d'alléchantes propositions
:"Excalibur", de John Boorman, "Rien que
pour vos yeux", etc.. En septembre. "Message
in A Bottle" est sacré numéro 1 aux
Etats-Unis. Il est loin, alors, le temps où Sting
recevait des coups de bâton dans ce collège
austère... Enregistré à peu de frais
(sous la Férule d'un Miles toujours aussi débrouillard
! ), "Regatta de Blanc" , second opus du trio,
est instantanément gratifié d'une première
place dans les hits anglais et d'une vingt-cinquième
place aux Etats-Unis. D'inspiration plus collégiale
(Copeland a signé quatre compos), l'album se révèle
à nouveau être un mélange d'influences,
revisitant le flamenco, le reggae, à travers un
rock sobre et direct. Les Police demandaient la lune :
désormais, ils en foulent la terre, boostés
par leur nouveau statut de rock star. C'est l'occasion
pour eux d'enregistrer une vidéo en collaboration
avec la NASA, pour le titre "Walking On The Moon".
L'année
1980 est assurément l'une des plus mémorables pour le
trio qui profite d'une tournée en Asie et au Moyen-Orient pour
exaucer ses rêves les plus fous. Après des années
de galère et de doute, quoi de plus normal ? Le concert de
charité de Bombay, notamment, en mars, restera l'un des plus
intenses de leur carrière, sur le plan émotionnel. En
Egypte, le séjour sera marqué par une altercation entre
un représentant des forces de l'ordre et Sting qui, ayant assisté
à des brutalités policières, prend publiquement
parti. Le leader de Police a beau être plein aux as, il n'en
a pas pour autant perdu ses réflexes d'ancien militant gauchiste.
De retour au pays, Police, comme bon nombre de formations réputées,
doit faire face à la fiscalité thatchérienne.
Il ne fait pas bon afficher des signes extérieurs de richesse
! En fin de compte, Sting et Andy Summers s'expatrient en Irlande,
afin de préserver leur pactole ; quant à Copeland, de
nationalité américaine, il n'a rien à craindre.
Au début de l'été, Police se consacre à
l'enregistrement du troisième opus, dans un studio hollandais,
avec des efforts colossaux une bonne dizaine de guitares, des basses
non moins nombreuses et une batterie éléphantesque !
Compte tenu de son planning, le trio enregistre cet album dans un
climat d'urgence qui s'en ressentira. Malgré
tout paru à l'automne, "Zenyatta Mondatta" se place
immédiatement en tête des hits anglais, alors qu'une
fois de plus, il aura nécessité un investissement mineur.
Comparé aux albums précédents, celui-ci atteste
d'un manque d'inspiration évident, lequel résulte de
l'urgence dans laquelle il a été enregistré.
Mais qu'importe, Police est devenu un phénomène et le
"Do Do Do Da Da Da" d'être murmuré sur toutes
les lèvres...
L'album
suivant est enregistré dans les studios Montserrat, dont le
propriétaire n'est autre que George Martin, celui-là
même qui a lancé les Beatles. A l'occasion de cet album,
Police s'adjoint les compétences d'un jeune producteur à
la réputation déjà confirmée (Peter Gabriel,
XTC, Phil Collins), en l'occurrence Hugh Padgham. C'est le signe d'une
volonté affichée de ne pas répéter les
erreurs commises sur "Zenyatta Mondatta". Les trois musiciens
enregistrent dans des cabines isolées, prenant le temps de
sculpter le son et de soigner les arrangements. A la même époque,
Police prend part à des concerts de bienfaisance, car c'est
aussi l'une des spécialités du groupe que de s'engager.
Du reste, le trio a édité un livre pour enfants, intitulé
"Message In A Bottle". Sting est loin d'oublier ses origines
modestes... A l'automne, l'album enregistré aux Caraïbes
paraît sous le titre "Ghost In The Machine", tranchant
avec les compositions antérieures. La nouveauté du son
et l'engagement des textes lui valent encore de figurer aux sommets
des hits, tant en Europe qu'aux Etats-Unis. La tournée qui
suit, au début de l'année 1982, est pour le moins harassante.
C'est alors que Sting s'octroie plusieurs semaines de congés,
afin de régler des problèmes juridiques. Virgin vient
de vendre les droits de "Don't Stand So Close To Me" pour
une pub télé. Son sang, alors ne fait qu'un tour et
le leader de Police engage des poursuites contre son éditeur.
C'est également l'époque des projets solo. Andy Summers
s'acoquine avec Robert Fripp tandis que Copeland se consacre à
un documentaire sur les groupes de la scène underground. Au
terme du procès qui l'oppose à Virgin, Sting récupère
en fin de compte tous les droits qu'il réclamait et s'assure
un contrôle total sur les productions à venir. Au mois
de septembre, Sting apparaît en premier rôle dans le film
"Brimstone & Treacle". Comme d'habitude, il y campe
un personnage peu banal, diabolique à souhait. Agrémenté
d'une BD sur laquelle figurent trois inédits singuliers de
Police. Lle film reçoit un accueil enthousiaste. A la fin de
l'été, les membres de Police se consacrent tous à
leurs projets solo, ce qui, bien sûr, ne manque pas d'inspirer
des rumeurs de séparation. Rumeurs qui vont bientôt s'évaporer,
alors que le groupe s'apprête à travailler sur son cinquième
album.
De
retour aux Caraïbes, dans les studios de George Martin,
Police débarque cette fois avec un album clé
en main. Enfin plutôt Sting, car ses deux compères
n'ont pas pris part à la composition. Dans ces
conditions, le disque est emballé en moins de temps
qu'il n'en faut pour permettre au groupe de se consacrer
à des activités diverses. La publication
d'une vidéo intitulée "Around The World",
la participation de Sting au film de David Lynch, "Dune",
notamment. "Synchronicity", cinquième
opus du trio, apparaît comme l'un des albums les
plus travaillés du groupe. On est bien loin de
la punkitude des débuts. Ainsi "Wrapped Around
Your Finger"," Walking in Your Footsteps"
et "King 0f Pain", chantés par un Sting
à la voix hypnotique et aux textes riches, obtiennent
un succès considérable. La tournée
"Synchronicity" s'avère être la
plus colossale sur le plan de l'affluence. L'un des concerts-phares
se déroule au Shea Stadium de New York et réunit
pas moins de 70 000 spectateurs ; c'est également
l'occasion pour le trio de rendre hommage aux Beatles,
passés là vingt ans plus tôt. Autant
dire que Police n'a pas lésiné sur les moyens
: l'équipement se mesure en dizaines de tonnes.
A ce stade de sa carrière, Sting prend alors conscience
que le fameux point break a été atteint.
Difficile de faire plus, de faire mieux, en tout cas sous
la forme actuelle, c'est-à-dire, en tant que Policeman...
Au demeurant, lorsque les membres du groupe se séparent
au début de 1984, un sixième album est en
perspective, mais chacun envisage de se consacrer davantage
à des activités extra-policières.
C'est au cours de l'été 1986 qu'il est à
nouveau question du trio. Entre temps, Summers et Fripp
se sont retrouvés pour enregistrer l'album "Bewitched"
, en compagnie de cinq autres musiciens ; quant à
Stewart Copeland, bien que plus discret, il a composé
ta musique du ballet "Le Roi Lear", intégralement
sur ordinateur et enregistré en Afrique un album
solo expérimental intitulé "The Rhythmatist"
. Enfin, Sting, pour sa part. s'est converti en dandy
du rock, avec son "Dream Of The Blue Turtles".
Lors
du festival américain organisé par Amnesty
International, en juin 1986, de nombreuses vedettes du
showbiz sont présentes : Joan Baez, U2, Bryan Adams
notamment. Pourtant, c'est Sting qui attire l'attention
du monde entier, Sting et ses compères, Copeland
et Summers. Mais il ne s'agit pas là d'une reformation
de Police : tout simplement de retrouvailles. Quelques
jours plus tard, l'album live, intitulé "Bring
On The Night" échoue dans les bacs des disquaires.
C'est un véritable événement, puisque
malgré sept années de labeur, le groupe
n'a pas exploité les bandes des concerts. En juillet,
l'inattendu semble arriver : les membres de Police s'apprêtent
à travailler sur le fameux sixième album,
après trois ans d'absence discographique. Seul
problème : Sting, qui avait pris pour habitude
de débarquer avec des compos quasiment achevées,
n'a cette fois aucune matière à proposer.
Cependant, Sting entrevoit la perspective d'une compilation
qui leur donnerait l'occasion d'apporter quelques retouches
à leurs tubes. Après avoir ré-enregistré
deux titres, en l'occurrence " Do Do Do Da Da Da"
et "Don't Stand So Close To Me", le trio doit
bien se rendre à l'évidence : les trois
policemen ont roulé leur bosse depuis leur dernier
album et dans des genres tout à fait différents.
A présent, il semble bien qu'ils n'ont plus du
tout les mêmes vues artistiques .. Ainsi, dans une
ambiance des plus glauques, le trio achève tout
de même l'enregistrement de cette compile, laquelle
paraît en octobre 1986, sous le titre "Every
Breath You Take". Les fans attendaient le sixième
album avec l'espoir de retrouvailles définitives.
Certes la compile recueille un succès foudroyant
mais c'est là l'uvre de policemen distants,
qui n'ont plus grand-chose à partager. Au reste,
la pochette, sombre et glaciale, est explicite : les punks
blondinets devenus rock stars ont fait leur temps. . .